Intérieurs (17)

Publié le par Bartlebooth


    

   

   

[M’est inconnue ce soir, inutile de dire, pas du style climatique impudique. La nuit je vis l’envie, cerclée autour du cœur en scène, coupée routine me précipite. Je me faufile dans un rêve de danse, elle danse déroutante, le scandale nous rejoint pour qu’on puisse en profiter, elle chante je suis ancrée en moi, si jolie et diabolique, encore un banana split qui me colle colle colle, mon appétit de vie fixe une tache d’encre, de l’écume du ventre faut plus sucer sa chair molle molle molle déjà mise à la sauce prédatrice. Mon inquiétude arrive tout de même à articuler, ma mécanique gèle. Elle n’est pas en fleurs, j’ouvre un œil.]

La peau était propre. Cette provocante chevelure de chenille sensuelle dans mes rêves, sur les pas de mon enfance toute vêtue de noir, avait fait une brève apparition. Je brandissais mon cœur hors du congélateur et il se mit à pleuvoir. Tout encore dégoulinant, le paysage s’atténuait mais qu’est-ce que tu fous ? tu verses trop dans l’adolescence, c’est un festival ton sommeil dans ce décor de brumes, folie, blessure cousue à ton idée, comme à une proie, poupée, peluche, fascination pour les limbes, virus pris de plaisir dans ton cœur mangé. La chenille n’a jamais rien pigé à mon sommeil, elle valse contre l’ennui gourmand et tendre, elle ne cesse de penser à étouffer toutes voix et voila aujourd’hui le résultat.


 

Publié dans Intérieurs

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N
"Elle n’est pas en fleurs, j’ouvre un œil"<br /> <br /> Take us to the river then,for there are no eyes here -- there are no mother's eyes here!<br /> And indeed,it's not a word spoken,Strangers !
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